– UN LIEU DE RECHERCHE ET DE CRÉATION, UN LIEU DE RÉSIDENCE POUR LES ARTISTES À MARSEILLE –
Situé à Marseille au 23 rue Guibal, dans l’ancien bâtiment de La Seita, Le laboratoire Dans Les Parages, créé et dirigé par LA ZOUZE – cie Christophe Haleb depuis 2014, met à disposition des artistes un studio de danse, un lieu pour la fabrique du sens et du sensible dans une dynamique commune d’échange, d’expérimentation et d’apprentissage. L’articulation de l’équipe artistique et administrative de La Zouze avec ce laboratoire de recherche et de création permet de déployer un potentiel créatif, de transmission, de connaissance, de pensée critique, de dynamique d’échanges et d’accompagnement des expériences et des parcours artistiques. Nous cherchons à faire se croiser de nouveaux rapports de travail avec la danse et d’autres pratiques artistiques et sociétales, en étant attentifs à la dimension tant humaine qu’artistique des langages et des processus que nous accueillons. Nous désirons favoriser le renouvellement des formes de récits, qui passent par les expériences chez le danseur, le savoir des corps, les itinéraires pluriels, multivoques et complexes pour garder les perspectives mobiles. Chaque année nous accueillons Dans Les Parages une vingtaine d’équipes artistiques en résidence de recherche et/ou de création ; artistes locaux, régionaux ou internationaux.
En septembre 2022 un bail de onze ans signé entre La Zouze et la Ville de Marseille nous permet de nous projeter dans la consolidation et le déploiement de ce lieu. Par ailleurs, depuis cette date, nous cohabitons avec La CinéFabrique, école nationale supérieure de cinéma, qui s’est installée dans ce même bâtiment, dans des espaces voisins aux nôtres. Nous poursuivons notre activité d’accueil en résidence dans cette nouvelle dynamique, tout en la précisant et l’enrichissant via les croisements entre la recherche, le cinéma, la danse et les jeunesses.
L’axe de la recherche nous semble particulièrement important à affirmer et à accompagner dans son rapport à l’invention, à l’économie, à la question du temps et de l’expérimentation en arts vivants, pour réellement garder les formes vivantes. Depuis dix ans, Dans Les Parages fait partie du réseau de partenaires de L’L – chercher autrement en arts vivants (Bruxelles / www.llrecherche.be) ; nous accueillons ainsi deux fois par an des artistes chercheurs accompagnés par L’L.
Nous souhaitons que le partage de ce précieux outil de travail donne aux artistes résidents l’espace-temps nécessaire pour expérimenter, construire et déconstruire, s’aventurer dans des processus d’écriture audacieux, créer des croisements, des collaborations multiples avec la danse et d’autres champs et pratiques artistiques, d’autres médiums, notamment celui de l’image et du cinéma. Un lieu et un temps pour tester, questionner et se déplacer dans son processus de création, en mettant en jeu et en situation d’expérience et d’intervention le corps, le savoir, le mouvement, la danse, l’image, le son, la parole et les objets.
– POUR FAIRE UNE DEMANDE DE RÉSIDENCE DANS LES PARAGES
Écrivez-nous à info@lazouze.com en présentant le projet que vous désirez y travailler et la ou les périodes souhaitées.
Nous précisons que La Zouze ne reçoit pour l’instant aucune aide financière pour cette activité d’accueil en résidence et n’est donc pas en mesure d’apporter une aide financière pour la production des projets de recherche ou de créations accueillis. Les conditions d’accueil restent alternatives et bienveillantes. L’ouverture de ce laboratoire est une initiative de la compagnie qui nous semble importante à entretenir pour maintenir vivante la biodiversité artistique et culturelle.
20.01 > 24.01 / WENDY CORNU
TENDER. « Pionnières toujours, légitimes jamais. » Reine Prat, 2023. Dans un format intime, Wendy Cornu délivre une conférence corporelle intuitive où corps et stimuli sonores entrent en résonance. Sa performance s’inscrit dans un paysage teinté à la fois par les récits de femmes qui relatent un fragment marquant de leur histoire, et par l’écho que ces épisodes produisent dans le corps de l’interprète. En abordant la question des témoignages de femmes autour de thématiques qui leur sont communes, le solo traverse les questions liées à l’émancipation des archétypes associés à l’identité féminine, éducationnels comme sociaux. Totalement immergé dans les récits de plusieurs générations de femmes, Tender tente d’incarner les forces, fragilités, ambiguïtés et désirs de ces femmes résistantes, résiliantes du quotidien.
09.12 > 13.12 / ALIX DENAMBRIDE
DANS LE VENTRE DE LA TRUITE VAGABONDE. Une création immersive très jeune public. Entrecroisant théâtre, création sonore et arts plastiques, Dans le ventre de la truite vagabonde est un spectacle à la fois sur le voyage de l’eau, du torrent jusqu’à la mer, mais aussi sur le déplacement de soi. Le point de départ du récit est ce moment si tendre de la lecture. Ce moment où l’enfant et l’adulte convergent leur regard vers les images, où les corps sont proches et les respirations à l’unisson.
02.12 > 06.12 / JULIANA MEJIA
CENT PARADIS. Une recherche aux supports variés qui invite à se poser la question de comment les mouvements géographiques façonnent notre intimité, à travers le point de vue d’une femme qui cherche son désir et dialogue avec la place qui lui est imposé dans la société. À travers le parcours d’une migration, s’écrit une suite de mouvements géographiques / chorégraphiques dansés, chantés et joués par trois femmes, qui nous invitent à reconnaître l’infinité des paradis dont nous pouvons nous souvenir, rêver ou habiter.
18.11 > 29.11 / ANTOINE CHAMBRE
LE SPECTRE VISIBLE. L’œil est un outil de traduction entre la dimension extérieure du « réel » et la dimension intérieure, « moi ». Comme tout outil, il a des défauts qui lui sont propres. C’est sur l’un d’entre eux, le phosphène, que je voudrais me pencher en particulier. Les phosphènes sont des phénomènes entoptiques, perçus et générés par l’œil lui-même. Ce sont des sensations lumineuses sans sources extérieures que l’on peut notamment expérimenter au moment de s’endormir. Leurs formes vont influencer nos divagations hypnagogiques* qui inspireront nos rêves, et ceux-ci viendront hanter notre vie éveillée. Ces phénomènes peuvent se manifester sous la forme de flashs, de figures géométriques, de pulsations, de vagues… Je veux observer de quelles turbulentes profondeurs elles naissent, quelle vie y flotte, quelle mousse en écume et sur quels rivages elles s’échouent. Ma recherche se déploiera à partir de l’examen et la compréhension des imperfections de cet outil-œil (observer le trou de la serrure plutôt qu’au travers de celui-ci) avec un enjeu : si nous pouvons voir des choses qui ne sont pas, comment les montrer ?
* HYPNAGOGIQUE (i-pna-go-ji-k’) adj. Qui conduit au sommeil. ǀǀ Hallucinations hypnagogiques, visions que l’on a lorsque, moitié éveillé, moitié endormi, on est près d’entrer dans le sommeil.
– ÉTYM. Ὕπνος, sommeil, et ἀγωγὸς, qui amène. (Le Littré)
En partenariat avec L’L | chercher autrement en arts vivants
Structure basée à Bruxelles, L’L accompagne des pratiques de recherche sur le long terme, volontairement inscrites en-dehors de la chaîne habituelle de production et de représentation. Alliant travail réflexif et pratique de plateau, une recherche à L’L est un processus qui s’étend sur plusieurs années à raison de quatre résidences annuelles, réparties dans différents lieux grâce à un réseau de partenariats internationaux (avec le soutien de Wallonie-Bruxelles international), et pour lesquelles les chercheur·e·s sont accompagné·e·s et soutenu·e·s financièrement par bourse.
12.11 > 16.11 / CAMILLE MOUTERDE
RECHERCHE EN COURS. Un cheminement de la pensée qui se matérialise avec des envies d’écrire depuis et pour un salon de coiffure, et autour de nos questionnements sur nos identités qui persistent. Ce temps de résidence s’articulera entre travail à la table et errance dans les salons, dans le studio et dans la ville de Marseille.
04.11 > 08.11 / JULIEN VADET
FLOUTER. Un projet collectif qui invite des non-musicien·nes à jouer ensemble avec des instruments à vent issus d’une lutherie brute, imparfaite et empirique. Il s’appuie sur l’amateurisme comme une approche qui permet d’expérimenter sans expertise et sans pression de la maîtrise. C’est une exploration qui trouve son chemin à travers des moments d’incertitude, de tâtonnements, où l’on apprend en faisant. Le projet repose sur une lutherie accessible et la fabrication d’instruments simples et peu onéreux. Flouter est avant tout un exercice collectif, évoquant plutôt les pratiques d’ensemble comme le gamelan ou le chœur que l’orchestre traditionnel. Les participant·es jouent avec les sons de leurs instruments en se déplaçant et créent une musique qui émerge de l’espace et du souffle, guidé·es par des règles de jeux, sans partitions figées : la musique rejoint le mouvement, une danse sonore se crée.
28.10 > 31.10 / DAFY ADRIANO RAZAFINDRAZAKA
(A) LIE (N). Adriano recherche comment les métaphores de l’alien, du parasite et du virus permettent de repenser le corps étranger et les identités marginalisées au sein de nos sociétés. Chaque métaphore propose une nouvelle perspective sur la place de l’individu perçu comme « étranger », révélant comment la société construit des barrières et des exclusions autour de l’altérité. Dans une approche performative, il propose une interrogation sur les frontières poreuses entre soi et l’autre, normalité et marginalité, légitimité et illégitimité. Ouvrant ainsi un champ de possibilités où le corps étranger pourrait être accueilli autrement.
22.10 > 24.10 / COLLECTIF MARABOUTAGE
INDIGO CABARET CLUB. Conçu pour les formats de nuit, festivals ou clubs, le projet mêle différents tableaux inspirés du cabaret tout en conservant l’énergie et l’atmosphère d’un club. Chaque tableau explore et met en lumière la culture afro-descendante, des états émotionnels profonds, et des sensibilités variées. À travers eux nous invoquons des entités symboliques, et revendiquons une rage féroce contre le système normatif patriarcal. Pendant ces trois jours de préparation, nous affinerons la sélection musicale pour le DJ set, peaufinerons les propositions chorégraphiques, et renforcerons la synergie de notre groupe en vue de notre performance sur une grande scène internationale : le WOMEX Festival à Manchester.
07.10 > 18.10 / MARIE-KHANE TOMEI
RECHERCHE EN COURS. Mise en route d’une première création collective. Conformément aux codes de la tragédie lyrique, les matériaux textes, décors, costumes, musiques et danses seront autant mis en avant les uns que les autres. Vous y retrouverez entre autres du rap live, des états de transe et du théâtre. Le processus aborde le rapport à soi à travers la question de l’introspection et de l’écoute de ses besoins et de ses sentiments. Nous y retrouvons un personnage tourmenté qui cherche à comprendre la source de son mal-être. Plusieurs états physiques et psychologiques seront traités. Au détour des rencontres avec ses proches et ses voix intérieures, commence un périple d’apprentissage pour être en paix avec soi-même.